Grégoire de Lafforest

Archibird, console-cage à oiseaux

Archibird, console-cage à oiseaux

Un plateau monté sur quatre pieds évasés abrite une cage à oiseaux suspendue. Dans la cage pousse un arbre dont les branches se fraient un chemin à travers la table.

Fabrication de l'arbre

La structure de l’arbre est faite de tubes d’acier soudés qui créent un ensemble suffisamment rigide pour que les 2 plateaux de la table soient fermement maintenus l’un à l’autre. L’arbre fixé en plusieurs points sous le plateau permet également d’empêcher la torsion de la cage. À la base de l’arbre, une barre en T soudée au tronc s’intègre dans le plateau inférieur. Elle assure la bonne tenue du plateau. On a suivi au mieux les plans de Grégoire tout en les adaptant pour donner à l’arbre une forme aussi naturelle que possible. Ensemble on a imaginé plusieurs perchoirs pour les oiseaux, des mangeoires et un petit bassin. Sur cette base d’acier on a modelé le volume organique de l’arbre en plusieurs étapes : - les principaux raccords de branches ont été renforcés par du textile imprégné de résine - l’ensemble des branches a ensuite été enduit de mastic polyester qui nous a servi de base pour sculpter les formes des branches - enfin, après avoir été apprêtés, le plateau et la branche ont reçu comme finition une laque PU satinée

Plateaux & renforts invisibles

Les deux plateaux de la console sont en chêne massif. Le plateau inférieur est rehaussé d’une pièce de medium dans laquelle on a sculpté le bassin pour que les oiseaux puissent boire et se laver. Le MDF offre une surface lisse et inerte pour l’application de la laque. Le plateau supérieur a également quelques spécificités : pour privilégier la légèreté des formes, Grégoire ne souhaitait aucun renfort apparent. Néanmoins, il était important d’empêcher le fléchissement naturel du panneau. Pour cela on s’est inspiré d’une technique utilisé en lutherie guitare : le « truss rod ». Il s’agit d’incruster une pièce en métal qui fait office de tendeur. Placée dans l’épaisseur du plateau, elle permet de contrecarrer les efforts subits par le panneau, notamment l’affaissement causé par l’écartement des pieds.

Conception et fabrication de la cage

La cage à oiseau nous a demandé un certain temps de réflexion pour choisir des solutions techniques qui la rendent fonctionnelle. Entretien de la cage Les cages à oiseaux sont généralement fabriquées à partir de tiges d’acier soudées. L’espacement des barreaux est maintenu par une ou plusieurs tiges horizontales. Mais pour cette cage, Grégoire ne souhaitait avoir aucune ni ligne transversale ni porte visible. On a donc imaginé un système de câbles tendus. La cage se compose d’une série de câbles en inox tendus sur des arceaux d’aluminium. Les parties courbes ont été cintrées grâce à un moule, puis, les arceaux ont été percés pour qu’on puisse y passer les câbles à intervalles réguliers. Les câbles sont répartis en quatre sections qui peuvent être démontées séparément, laissant un accès suffisant pour pouvoir nettoyer la cage. Alimentation des oiseaux Pour nourrir les oiseaux on a positionné des « feuilles » parmi les branches de l’arbre. Ces petits récipients peuvent accueillir des boulettes de graine et de graisse que mangent les oiseaux. Pour qu’ils puissent boire et se laver on a intégré un petit bassin, comme une flaque d’eau au pied de l’arbre. Les pensionnaires s’ébrouent joyeusement. Mission accomplie !

Merci

Nous tenons à remercier chaleureusement les petites mains de Roxane Philippon et Élodie Mariani qui nous ont aidés à fignoler l’arbre et la cage et les gros bras de messieurs Vianney Poinsignon et François Beautour qui nous ont porté secours pour la livraison. Merci les amis !   Crédits photo : Jérôme Galland, Grégoire de Lafforest et Ateliers Seewhy